Le mois de mai touche à sa fin
Le vent soufflait
La pluie tombait
Tout a été emporté
Tout a été coulé
Le vide s'est installé
La lune est transparente dans le ciel bleu matinal
Le vent souffle en haut des arbres
L'air n'est pas remué à terre
Le soleil brûle mon corps allongé par terre
Le coeur se calme malgré tout
Les oiseaux changent la façon dont ils chantent
Comme s'ils étaient dans une forêt tropicale
Ou bien c'est moi qui a changé
J'entends différemment
Une fleur s'ouvre
Petite blanche toute seule
Dans la lumière estivale
Sous le ciel bleu
Parmi les feuilles vert brillant
Elle semble fragile
Dans son coeur jaune se concentre la lumière
Les pétales se détachent sur le vert
La fleur réfléchit le soleil
Elle est épanouie
Il y avait un grand arbre au Jardin
Un vieil arbre
Il aimait l'ombre et la lumière
Il aimait quand le soleil le chauffe d'un côté
En restant à l'ombre de l'autre côté
Un jour il a disparu
Il n'y avait rien là où il était
Plus précisément, qu'une terre nue
Un autre jour l'herbe poussait là où il était
Plus précisément l'herbe y avait été plantée
Comme si elle y existait depuis toujours
Mais une ligne vague était visible entre l'herbe qui venait d'être plantée et l'herbe qui y était déjà avant
Comme une cicatrice
Comme une cicatrice la ligne disparaîtrait dans le temps
Les herbes s'uniront un jour
Comme le souvenir s'adoucit un jour
Il y avait un prunier à côté d'un figuier
Il fleurissait pleinement au mois de mars
Ses fleurs blanches étaient comme le reste de la neige
J'attendais que les fruits se forment et mûrissent
Un jour il a disparu
Il n'y avait rien là où il était
Quelques fruits verts restaient par terre
Ils étaient encore petits et durs
Les fruits laissés mûriraient d'une autre façon
Le figuier s'en souviendra
Le vent a cessé
Combien a-t-il duré ?
Longtemps
Très longtemps comme s'il n'avait pas le début
Qu'a-t-il apporté ?
Le calme
J'ai tourné les yeux vers l'intérieur
Le dos vers la fenêtre
J'ai senti le soleil chauffer mon dos
Le vent ne cesse de souffler
Que nous apporte-t-il ?
Une cerise tombe
Un oiseau la prend
Une fortune pour l'un
ça peut être opportun pour l'autre
La cerise s'envole
Elle deviendrait un cerisier un jour ailleurs
A l'endroit hors de son imagination
J'attendais vaguement que la lune se lève
Je me suis levé les yeux à un moment de trou de mes pensées
Il pleuvait
Il pleuvait finement
Presque invisible
Sans un bruit
Le lendemain maitn les nuages coulaient
Certains vite, d'autres lentement
Le bleu pâle du ciel se voyait timidement entre eux
Au Jardin, le Magnolia commençait à former ses fruits
J'ai senti un doux parfum enivrant
Il y avait plusieurs sortes de boutons
Mais je n'ai pas vu de fleur ouverte
Je connaissais ce parfum
Mais le souvenir ne m'est pas venu
Il a commencé à pleuvoir
Il y avait du vent
La pluie n'a pas duré longtemps
Je n'aurais pas dû ouvrir le parapluie
J'aurais dû l'oublier
